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Fernand Renaudeau est né à Cholet le 14 juin 1887. Après de solides études au Lycée de garçons (aujourd'hui Collège Colbert) il commence une carrière d'enseignant qui devait être tout entière consacrée à l'enseignement technique. Nommé à l'Ecole Nationale Professionnelle (E.N.P.) d'Armentières il y prépare l'Agrégation d'anglais à laquelle il est reçu en décembre 1911.

Après s'être marié à Londres, il prépare une maîtrise d'anglais aux Etats-Unis. Au lendemain de la démobilisation il ne peut reprendre sa place parmi le personnel de l'enseignement technique qui, à l'époque, ne recevait pas les professeurs agrégés. Il est alors nommé au Lycée d'Amiens et, peu de temps après, muté au Lycée Lakanal à Paris.

C'est alors que l'Enseignement technique le retrouve parmi ses professeurs, d'abord à l'Ecole Nationale d'Ingénieurs Arts et Métiers de Paris puis, en 1925, à l'Ecole Supérieure Technique de Paris dans la section lettres-langues.

En 1944 il devient directeur de l'E.N.S.E.T. et met toute son énergie pour faire de son école une "Grande école". Fernand Renaudeau participe activement à la création de la Cité technique de Cachan qui accueille l'E.N.S.E.T. Il crée la Quatrième année qui permet aux élèves de l'E.N.S.E.T. de préparer une agrégation ou un professorat d'Ecole d'ingénieurs.

La retraite le ramène à Cholet, dans sa propriété de la Haie, où sa disponibilité et son dévouement ne restent pas sans emploi.
Délégué de la France à l'U.N.E.S.C.O., il effectue de fréquents voyages à l'étranger.

En 1954, paraît l'Encyclopédie Générale d'Education Française dont le tome 3, dirigé par Fernand Renaudeau, est intitulé "L'Enseignement Technique et la Formation Professionnelle".

Placé à la tête de la "Liste Socialiste S.F.I.O. et de Défense Ouvrière" présentée par le Parti Socialiste S.F.I.O., il est élu conseiller municipal de Cholet le 26 avril 1953.

En complet accord avec la municipalité, Fernand Renaudeau mobilise ses relations et effectue de nombreuses démarches au Ministère de l'Instruction Publique pour que soit créé à Cholet un collège technique national où seraient dispensées des formations professionnelles longues.

Fernand Renaudeau qui décède le 15 juin 1958 ne voit pas l'aboutissement de tous ses efforts. En effet, c'est six jours après son décès que, le 21 juin 1958, le Journal officiel publie le décret ministériel portant création d'un collège technique national à Cholet.

C'est en grande partie grâce à ses efforts que la ville de Cholet a obtenu satisfaction. Afin de lui rendre hommage, la Cité scolaire à l'ouverture de laquelle il avait tant contribué, a reçu, en 1972, le nom de Fernand Renaudeau.